Aperçus sur l’histoire du cinéma palestinien

mardi 25 février 2014 par CILBA

Après avoir longtemps été un cinéma militant, le cinéma palestinien – fictions, documentaires, courts métrages, animations – est essentiellement un cinéma engagé. Du premier documentaire de 1935 racontant la visite du roi Saoud en Palestine aux très courts métrages des jeunes élèves réalisateurs de Ramallah, de Bethléem ou de Gaza, des films internationalement reconnus de cinéastes confirmés vivant en Europe à ceux des réalisatrices participant au festival de film féminin organisé par Shashat, la production palestinienne s’avère multiforme, diversifiée, riche et originale.

Les débuts

Désormais introuvable, le premier long métrage palestinien tourné en Palestine, « Le rêve d’une nuit », a été produit en 1948. Après la création de l’état d’Israël, le cinéma débutant palestinien se développe dans les divers pays de l’exil. Un cinéma militant, financé par l’OLP – l’Organisation de Libération de la Palestine – et les divers mouvements de résistance.
À la fin des années 1960, un groupe de jeunes cinéastes a choisi de contribuer à la résistance par la réalisation de films – sur leurs vies, leurs espoirs et leur combat pour la justice. Travaillant à la fois sur le mode de la fiction et du documentaire, ils se sont efforcés de raconter les histoires de la Palestine et de créer une nouvelle forme de cinéma.
« Ils n’existent pas » s’inscrit dans ce contexte. Considéré comme un film central dans l’histoire du cinéma palestinien, il a été réalisé en 1974 par Mustafa Abu Ali, l’un des premiers réalisateurs palestiniens fondateur de la division cinématographique de l’OLP. Après Septembre Noir, il a continué à réaliser des films sur la résistance au Liban.

Le tournant des années 80

Le cinéma palestinien connait à partir de 1980 une importante mutation : de jeunes cinéastes réalisent des films de fiction, au langage plus esthétique mais toujours inspiré par la condition faite aux Palestiniens et à leur terre. Parmi ceux-ci, Michel Khleifi – formé en Belgique – réalise en 1987 « "Noces en Galilée », film largement diffusé au cinéma et à la télévision dans toute l’Europe. Depuis, les réalisateurs palestiniens –"hommes et femmes, de l’intérieur ou en exil –, ont acquis une stature et une renommée internationales, comme en témoigne leur présence dans tous les festivals où ils obtiennent régulièrement des prix.

La génération de 90

À partir des années 90, on assiste à l’émergence d’une nouvelle génération, avec Azza El Hassan, Maï Masri, Subhi Zubeydi, Rachid Macharawi, Elia Suleiman, Najwa Najjar ou Hani Abu-Assad et d’autres qui veulent témoigner de ce qui, à leurs yeux « reflète le mieux la complexité de l’expérience palestinienne ».

Un nouvel élan

Le développement du numérique donne un nouvel élan au cinéma palestinien. Cette nouvelle technique facilite la prise de la caméra pour témoigner et partager le quotidien. D’où la floraison d’un grand nombre de documentaires rapportant une réalité de terrain, une identité multiple, géographiquement éclatée.

Un cinéma prometteur

Des débuts timides de la première partie du 20e siècle jusqu’ aux films passionnants parus depuis le début du 21e siècle, en passant par le cinéma de combat, le cinéma palestinien, dans sa diversité, est un espace de création et d’originalité qu’il faut connaître et faire connaître. Il a désormais toute sa place dans le paysage cinématographique international.


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